Spectacle déambulatoire de masques animés
Un visage immense leur tient lieu de corps. Ils n’ont ni torse, ni bras. Ils ressemblent aux bonhommes patates dessinés par les enfants.
Le visage lunaire et le regard étonné, ils balbutient des paroles inaudibles, s’arrêtent, comme perdus ou égarés, exécutant une chorégraphie aléatoire et burlesque.
A la fois perplexes et indifférents, ils nous regardent et passent leur chemin en marmonnant silencieusement. Rien ne les arrête.
Sérieux, étonnés, curieux, farceurs, les Caboches nous entrainent tour à tour dans leur univers joyeux ou inquiétant.
Ils sont l’étonnement perpétuel, les sans avis, ils ont le trottinement assuré de ceux qui savent où ils vont mais qui ne savent pas pourquoi et n’ont ni but ni origine, ils sont l’errance…et le reflet du monde!
Les visages sont mobiles. Le comédien/marionnettiste caché dans le masque fait bouger les yeux, le nez et la bouche du personnage. C’est la mobilité du visage qui crée la “vie” du personnage et l’interaction avec le public.
Les masques résonnent dans l’imaginaire collectif du public parce qu’ils sont visibles dans différents évènements culturels. Le théâtre (Commédia dell’arte, Nô, …), les carnavals, les fêtes traditionnelles populaires et/ou religieuses mettent en scène des masques chargés de sens, très identifiables par le public.
Le masque sert à dire l’indicible et à montrer l’invisible.L’identification au personnage masqué fonctionne parce qu’il est à la fois vecteur et miroir.
Les Caboches sont déjà passées par :
Trimer (35), Nancy (54), Saint Amand Montrond (18), Saint Brieuc (22), Saint Sébastien sur Loire (44), Vaujany (38), Andernos (33), Le Croisic (44), Nancy (54), Oyonnax (01), Saint Malo (35), Belz (56), Essé (35), Charleville Mézière (08), Vire (14), Chantepie (35), Ecouen (95), Vitry (94), Sainte Geneviève des Bois (91), Saint Cyr sur Loire (37),Hérouville (14),Wuzhen (Chine),Nyon (Suisse), La Ferté Gaucher (77), Sablé sur Sarthe (72), Eslettes (76), Marcq en Baroeul (59), Lorient (56), Auray (56), Bernay (27), Sarmède (Italie), Vincennes (94), Sprimont (Belgique).
Charleville-Mézières / Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes
Wuzhen (Chine) / Festival International de Théâtre
L’inspiration du départ: Jérôme Bosch
Les Caboches sont inspirées d’un personnage peint sur une toile de Jérôme Bosch (1453 – 1516), “La tentation de St Antoine” peinte vers 1504 aux Pays Bas.
Ce n’est pas le personnage principal du tableau.
Il s’agit du personnage en haut à droite du troisième volet du triptyque. On dirait qu’il va sortir du tableau tant il est proche du bord. Il a l’air indifférent à ce qui se passe autour de lui. Il vaque à ses occupations, comme s’il faisait partie d’une fourmilière.
Dans les toiles de Jérôme Bosch, il est souvent question de religion, du bien et du mal, et de l’avenir de l’humanité, mais aussi de la raison d’être de l’homme sur terre. Quel sens ont nos existences, nos actions, nos rêves et nos croyances?
Ce sont là des questionnements intemporels qui jalonnent notre culture comme des relais pour communiquer à travers les générations. A chaque époque sa lecture du monde et de son devenir; à chaque époque ses monstres et ses rêves.
Au delà de l’image proprement dite du personnage de la peinture, Les Caboches interpellent le public sur le sens des rapports humains, dans le contexte festif et joyeux des scènes villageoises des tableaux de Bruegel et de Bosch.